samedi 21 avril 2012

Maladie d'amour

Titre : Delirium
Auteur : Lauren Oliver
Edition : Hachette
Collection : BlackMoon

Léna vit dans un monde ou l'amour est considéré comme une anomalie, une maladie qu'il faut éradiquer. Tous les jeunes de 18 ans subissent une opération, le protocole, qui les "guérit" du virus de l'amor deliria nervosa. Certains adultes, comme la mère de Léna, ne peuvent guérir et préfèrent se suicider plutôt que de subir une vie dénuée de sentiments. Les Invulnérables (ceux qui sont guéris) mènent des vies lisses et sans intérêt. Ils sont mariés à un conjoint qu'ils ne choisissent pas et on leur impose le nombre d'enfants que le foyer doit avoir. Au milieu de ce monde fade et sans aucune liberté, certains se rebellent et préfèrent vivre libre, dans la Nature, plutôt que de vivre sous la contrainte d'une dictature. Léna, 17 ans, à quelques semaines de son opération, va rencontrer un jeune homme Alex, un Invalide, qui va remettre en question toutes ses certitudes. Et elle comprendra que la vie ne vaut d'être vécu sans amour.


Un roman dystopique présenté comme un très bon livre mais qui m'a laissé sur ma faim. Le monde crée par Lauren Oliver est bien conçu, plein de détails qui marquent le lecteur et l'idée de départ est originale. Comment concevoir un monde où l'amour n'existe pas ? Où l'amour est un virus qu'il faut éradiquer car à l'origine de tous les maux des hommes ? Les parents n'aiment pas leur enfants, les adultes ressemblent à des zombies, les seuls qui paraissent heureux de vivre sont les adolescent pas encore opérés. Ce monde fait peur et c'est tant mieux !

Mais le roman est lent, long à démarrer. Léna est pleine de peur, dévorée par l’appréhension, engluée dans des lois et des contraintes imposés par le système dans lequel elle vit. Elle met beaucoup de temps à évoluer, même après sa rencontre avec Alex. Leur histoire d'amour, destinée à de jeunes lecteurs, est mièvre et sans surprise. 
Même si le rythme s'accélère au fil des pages, pas d'émerveillement. Ce type de roman est du déjà-vu. Uglies de Scott Westerfeld et Promise d'Ally Condie, entre autres, sont construits sur le même schéma : un gouvernement qui contrôle tout, des rebelles, une histoire d'amour vouée à l’échec, la fuite de l’héroïne. J'attendais autre chose. Même la fin qui est menée tambour battant ne m'a pas surprise tellement elle ressemble aux romans précités. Bien sûr tout est fait pour accrocher le lecteur et le fidéliser. Le tome 2 est écrit et attendu par les fans. Je me laisserai peut être tenter, si la bibliothèque du coin l'a à disposition...

A lire pour les fans de dystopie qui ne sont pas comme moi, blasés par trop de ce type de lectures.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire